Prince Eden - La renaissance

Alors que le crépuscule se profilait et laisser les derniers rayons du soleil sur la devanture de la taverne une silhouette apparut dans l'encadrement de la porte.
L'homme semblait porter fièrement son armure qui laissait présager un récent combat dans des lieux poussiéreux. De son long manteau dépassait une hache acérée et une torche encore incandescente. Un oiseau blanc trônait sur son épaule gauche.

"Le bonsoir Messire... Sers-moi donc ta meilleure bière des nains... ces centaures m'ont épuisé..."

Le tavernier avait fixé d'un regard méfiant ce qui semblait être un Rodeur depuis son entrée dans la taverne.

"Une bière, je peux le faire oui ! Mais nous n'avons pas pour habitude de laisser entrer n'importe qui en ces lieux, encore moins lorsqu'ils viennent avec leur ménagerie !"

Alors que l'homme redressait le visage pour le regarder, Bertrand nota une marque rougeâtre sur le haut de son torse.

"Cet emblême... je l'ai déjà vue... Mmmm, rafraichissez ma mémoire et dites-moi donc d'où elle vous vient."

"Oh ça... laissez tomber, un symbole de la famille, pour ne jamais oublier d'où je viens."

La marque représentait une sorte de chien de profil. Les contours étaient très nets.

"Mes ancêtres ont su servir leur cause toute leur vie, mais ne l'ont pas fait seuls. Ils voyageaient en groupe. Enfin... plus qu'un groupe, une famille. Ce que cette marque signifie a une grande importance pour moi."

Le visage du tavernier s'illumina tout à coup.

"Bon sang, ça y est, j'y suis ! Ce regard, cette fierté, cette... noblesse... vous êtes forcément parent avec..."

"... Prince Eden, pour vous servir. Cela m'étonne que mon nom puisse vous évoquer quoi que ce soit. Les Eden n'ont plus foulé ces lieux depuis des lustres. Un de mes lointains parents a également été Prince, en effet, mais ses descendants n'ont pas eu cette chance. Retrouver ma dignité m'a pris du temps, mais je ne compte pas m'arrêter en chemin."

L'homme semblait réellement sûr de lui. Son assurance en était presque déconcertante, si bien que Bertrand eut du mal à réagir après cette description.

"Et bien, mon bon Messire, passons sur l'épisode du volatile pour cette fois. Je ne peux pas en vouloir à un membre éminent de la famille Eden. N'hésitez pas à vadrouiller un peu dans le coin, quelque chose me dit que pourriez y retrouver de vieilles "connaissances" au hasard d'une ruelle. Allez donc vous reposer un peu, la première nuit est pour moi, vous aviserez demain pour la suite !"

"Vous êtes fort bon l'ami. Je saurai m'en souvenir. Et bien je me retire donc, nous nous recroiserons !"